Occident: 15

Je m'ennuie au soleil de Paris

Je porte le fardeau du jour

Je suis le train de l'infini

Je transporte les soucis de l'amour

Je me découpe avec la lame de l'indéfini

J'assume le bordel de la responsabilité

Je suis le trottoir d'un repenti

J'assure les frontières de la culpabilité

L'univers se fracasse en mille leurres

A mes pieds s'écroule ta fidélité

Je ne me défends pas près de tes lèvres

Je m'en approche plus pour m'étouffer

Je m'abstiens de franchir les mers

Je m'enrage à l'idée de sombrer dans l'oubli

Fais de moi la fin de ta chimère

Pour que tout le monde me jalouse et m'envie

Je veux mourir en pensant à toi

Comme on pense à l'incertitude de soie

Comme on éteint l'étoile rose du matin

Comme on rallume la lune noire du soir

Je veux voler en te portant dans mon être

Lourde est ton âme de démon sincère

Léger est ton corps d'ange traître

Je veux marauder tes pointes de sein amères

Je veux devenir lumière de ton astre

Sombre est l'absolu de tes yeux verts

D'or est ta merde d'interminables palabres

Je veux muter l'émeraude que tu préfères

Mais quand je gronde comme un requin

Quand je tance mes quatre femmes

Quand je grogne comme un mandarin

Quand je grognonne et je m'enflamme

Quand je trahis comme tout paladin

Quand je débauche bateaux et rames

Quand je pervertis l'ordre des baladins

Quand je pousse au rythme des tam-tams

Quand je fleuris comme un jardin

Quand je cueillis tes sourires et tes larmes

Quand je traduis en justice ton cœur assassin

Quand je deviens ton remords voire ton drame

Je serais le seul oiseau au monde qui ne chante pas tous les matins

Ton plaisir est de laisser tomber dans le calme

L'espace noir de mon désir bleu roi

E-mail me when people leave their comments –

You need to be a member of poetsofottawa3 to add comments!

Join poetsofottawa3

Ottawa International Poets and Writers for human Rights (OIPWHR)