Occident 1&2

Tu m'as déchiré le cœurEn parlant de son malheurTu m'as fait pleurerEn cessant de l'aimerTu m'as posé un baiser sur les lèvresEn disant comment c'était ta haine pour ses serresC'était moi ton amour, tu saisL'enfant de sable et de soleilC'était moi le rêve lorsque tu étais jeune louve insenséeL'aventurier du temps jamais retrouvéC'était moi l'absurdité de l'herbe dans le jardin des mortsL'incohérence cohérente de l'espace des motsDans la Seine il y a des poissons noirsC'est mon espoir occidentalDans la Seine il y a des bracelets en or bleuC'est mon audace orientaleDans la Seine il y a des épaves d'un miroir offert au ventC'est mon échec primordialC'était toi mon extravagance extraordinaire, tu saisL'étrange pensée d'un seinC'était toi l'explosion des fleurs dans l'obscuritéL'arc-en-ciel noir de ma voûte envoûtéeC'était toi le commencement sans fin de l'inclinaisonLa vie dans le froid la vie dans tes girons .

Dans la Seine il y a des ongles blondsC'est ta caresse barbareDans la Seine il y a des cerises grisesC'est ta morsure provisoireDans la Seine il y a un cheval de ferC'est ton libidineux regardJe t'ai déchiré le cœurEn parlant de mon malheurJe t'ai fait pleurerEn cessant de t'aimerJe t'ai posé un baiser sur les lèvresEn disant comment c'était ma haine pour tes serres.
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