M. Madeleine regarde ses cheveux

Le jour se lève. Fantine a eu une nuit de fièvre, pleine d'ailleurs d'images heureuses. Au matin, elle s'endort. La sœur qui a passé la nuit près de son lit est depuis un moment dans l'infirmerie quand tout à coup elle tourne la tête et pousse un léger cri. M. Madeleine est devant elle. Il vient d'entrer silencieusement.

« C'est vous, monsieur le maire! » s'écrie-t-elle.

Il répond à voix basse.

« Comment va cette pauvre femme ?

- Pas mal en ce moment. Mais cela a été bien mal hier ! »

Elle lui explique ce qui s'est passé et que Fantine maintenant va mieux parce qu'elle croit que M. le maire est allé chercher son enfant à Montfermeil. La sœur n'ose pas poser de question à M. le maire, mais elle voit bien à son air que ce n'est pas de là qu'il vient.

Le plein jour s'est fait dans la chambre. Il éclaire en face le visage de M. Madeleine. La sœur lève les yeux.

« Mon Dieu, monsieur! s'écrie-t-elle, que vous est-il donc arrivé ? Vos cheveux sont tout blancs !

- Blancs! » dit-il.

Il dit cela comme s'il pensait à autre chose et comme si le fait n'était pas important. Puis il demande :

« Puis-je la voir ?

السيد مادلين ينظر إلى شعره

صعد النهار. قضت فانتين ليلة من الحمى، مليئة من جهة أخرى بصور سعيدة. نامت في الصباح، ومنذ يعض الوقت كانت الأخت الراهبة التي أمضت الليل قرب سريرها في حجرة التمريض عندما أدارت رأسها فجأة وأطلقت صرخة خفيفة.كان السيد مادلين أمامها، دخل منذ هنيهة بصمت.

"هذا أنت، سيد رئيس البلدية!" صاحت.

أجاب بصوت منخفض.

"كيف حال هذه المرأة المسكينة؟

- لا بأس عليها في الوقت الحاضر، ولكن أمس كانت موجعة جدا!"

شرحت له ما حصل، وأن فانتين الآن أحسن لأنها تعتقد أن السيد رئيس البلدية ذهب إلى مونفيرمييْ ليحضر طفلتها.لم تجرؤ الأخت أن تطرح سؤالا على السيد رئيس البلدية، لكنها رأت تماما لما يوحي إليه شكله أنه لم يأت من هناك.

اكتمل النهار في الحجرة، وأضاء قُبُلاً وجه السيد مادلين. رفعت الراهبة عينيها.

"يا إلهي، موسيو! صاحت، ولكن ماذا جرى لك؟ شعرك كله أبيض!

- أبيض!" قال.

قال ذلك وكأنه كان يفكر في شيء آخر، وكأن الأمر لم يكن هاما. ثم سأل:

"هل أستطيع رؤيتها؟

- Est-ce que monsieur le maire ne lui fera pas revenir son enfant ? dit la sœur, osant à peine poser une question.

- Sans doute, mais il faut au moins deux ou trois jours. »

M. Madeleine entre, Fantine n'a ni un mouvement d'étonnement, ni un mouvement de joie ; elle est la joie même. Cette simple question « Et Cosette? » est faite tout naturellement, sans aucun doute. Elle continue :

« Je savais que vous étiez là. Je dormais, mais je vous voyais. Il y a longtemps que je vous vois. Je vous ai suivi toute la nuit. Mais, reprend-elle, dites-moi où est Cosette ? Pourquoi ne pas l'avoir mise sur mon lit ? »

M. Madeleine s'est assis sur une chaise à côté du lit. Elle se tourne vers lui; elle fait un effort pour paraître tranquille; cependant, elle ne peut s'empêcher de poser mille questions. Il lui prend la main.

« Cosette est belle, mais tenez-vous tranquille. Vous parlez trop, trop vite, et puis vous sortez vos bras du lit, et cela vous fait tousser... »

Elle se met à compter sur ses doigts.

« Un, deux, trois, quatre... elle a sept ans. Bientôt, elle aura l'air d'une petite femme. »

Et elle se met à rire.

M. Madeleine écoute ces paroles et ce rire comme on écoute passer le vent, les yeux à terre. Tout à coup, elle s'arrête de parler. Cela lui fait lever la tête: Fantine fait peur à voir. Elle ne parle plus; elle ne respire plus; elle s'est soulevée à demi et son épaule maigre sort de sa chemise.

- ألن يرسل السيد رئيس البلدية أحدا لإعادة طفلتها؟ قالت الأخت، وقد جرؤت على طرح سؤال بالكاد.

- ما في شك، ولكن يلزم يومان أو ثلاثة على الأقل."

دخل السيد مادلين، ولم تقم فانتين لا بحركة تعجب ولا بحركة فرح؛ كانت الفرح بعينه. وهذا السؤال "وكوزيت؟" قد جرى بشكل طبيعي كليا، دون أدنى شك. تابعت:

"كنت أعرف أنك كنت هنا. كنت أنام، ولكني كنت أراك. منذ مدة طويلة وأنا أراك. تبعتك طوال الليل. ولكن، رددت، قل لي أين كوزيت؟ لماذا لم تضعها على سريري؟"

جلس السيد مادلين على كرسي إلى جانب السرير، استدارت نحوه؛ بذلت جهدا لتبدو هادئة؛ ومع ذلك، لم يكن باستطاعتها أن تمنع نفسها عن طرح ألف سؤال. أخذ يدها.

"كوزيت جميلة، ولكن ابقي هادئة.أنت تتكلمين كثيرا، بسرعة كبيرة، ثم أنت تُخرجين ذراعيك من السرير، وهذا يجعلك تسعلين" أخذت تعد على أصابعها:

"واحد، إثنان، ثلاثة، أربعة لها سبع سنين. وعما قريب، ستكون لها هيئة امرأة صغيرة."

وراحت تضحك.

استمع السيد مادلين إلى تلك الكلمات وذلك الضحك كما يستمع للريح وهي تمضي، وعيناه تنظران إلى الأرض.فجأة، توقفت عن الكلام. شيء ما جعلها ترفع رأسها: كانت فانتين تخيف الناظر إليها.لم تعد تتكلم؛ لم تعد تتنفس؛ ارتفعت بنصفها وكتفها النحيل قد خرج من قميصها.

Son visage est blanc et elle paraît regarder quelque chose de terrible devant elle, de l'autre côté de la chambre.

« Mon Dieu, s'écrie M. Madeleine. Qu'avez-vous, Fantine ? »

Elle ne répond pas, elle ne quitte pas des yeux ce qu'elle semble voir. Elle lui touche le bras d'une main et de l'autre lui fait signe de regarder derrière lui.

Alors elle voit une chose terrible qu'elle n'a jamais rêvée dans ses plus fortes fièvres : Javert - car c'est lui -prend M. le maire par la veste près du cou et M. le maire baisse la tête. Il lui semble que le ciel va tomber. Elle crie:

« Monsieur le maire ! »

Javert rit, de ce rire qui lui montre les dents :

« Il n'y a plus de M. le maire ici ! »

Jean Valjean n'essaie pas de retirer la main qui tient sa veste. Il dit :

« Javert... »

Javert le coupe :

« Appelle- moi monsieur.

- Monsieur, reprend Jean Valjean, je voudrais vous parler seul à seul.

- Tout haut ! Parle tout haut ! répond Javert. On me parle tout haut à moi ! »

Jean Valjean continue en baissant la voix :

« C'est une prière que j'ai à vous faire.

- Je te dis de parler tout haut.

- Mais cela doit être entendu de vous seul.

- Qu'est-ce que cela me fait ? Je n'écoute pas!»

كان وجهها أبيض، وبدت تنظر إلى شيء رهيب أمامها، من الناحية الأخرى للغرفة.

"يا إلهي، صاح السيد مادلين. مالك، يا فانتين؟"

لم تجب، لم تغادر بعينيها ما بدا لها أنها تراه. كانت تلمس ذراعه بيد وبالأخرى تعمل له إشارة لينظر خلفه.

عند ذلك رأت شيئا مهولا لم تحلم به أبدا في أقوى حمى كانت لها: جافير لأنه كان هو قبض على السيد رئيس البلدية من سترته قرب العنق، والسيد رئيس البلدية يحني الرأس. بدا لها أن السماء ستسقط. صاحت: "سيد رئيس البلدية!" ضحك جافير، من ذلك الضحك الذي يُظهر أسنانه:

"لم يعد هناك سيد رئيس بلدية!"

لم يحاول جان فالجان سحب اليد التي تقبض على سترته. قال:

"جافير"

فقاطعه جافير.

"نادني موسيو.

- موسيو، أعاد جان فالجان. أود أن أكلمك على انفراد.

- بصوت عال! تكلم بصوت عال! أجاب جافير. يكلمني الناس بصوت عال، أنا!"

تابع جان فالجان، وهو يخفض صوته:

"لدي عندك رجاء.

- أقول لك أم تتكلم بصوت عال.

- لكن على هذا أن تسمعه أنت وحدك.

-وماذا سيفعل فيّ؟ أنا لن أسمع!"

Jean Valjean lui dit rapidement et très bas :

« Donnez- moi trois jours ! trois jours pour aller chercher l'enfant de cette malheureuse femme ! Je paierai ce qu'il faudra. Venez avec moi si vous voulez.

- Tu veux rire ! répond Javert. Ah ! çà, je ne te croyais pas si bête. Tu me demandes trois jours pour t'en aller et tu dis que c'est pour aller chercher l'enfant de cette femme ! Ah ! Ah ! c'est bon ! voilà qui est bon !

- Mon enfant ! crie Fantine ; aller chercher mon enfant ! Elle n'est donc pas ici ! Ma sœur, répondez-moi. Où est ma Cosette ? Je veux mon enfant Monsieur Madeleine ! Monsieur le maire ! »

Javert frappe du pied : « Voilà l'autre, maintenant ! Te tairas-tu ? Je te dis qu'il n'y a pas de M. Madeleine et qu'il n'y a pas de M. le maire. Il y a un voleur, il y a un nommé Jean Valjean ! C'est lui que je tiens ! Voilà ce qu'il y a ! »

Fantine se soulève sur ses bras et ses deux mains; elle regarde Jean Valjean, elle regarde la religieuse, elle ouvre la bouche comme pour parler, un cri sourd sort du fond de sa poitrine, elle tend les bras, ouvre et ferme les mains et cherchant autour d'elle, elle tombe sur l'oreiller. Sa tête frappe le fer du lit et vient retomber sur sa poitrine, la bouche ouverte, les yeux ouverts. Elle est morte.

Jean Valjean pose sa main sur la main de Javert qui le tient, et l'ouvre comme il ouvrirait la main d'un enfant, puis il dit à Javert :

« Vous avez tué cette femme.

قال له جان فالجان بسرعة وبصوت واطئ جدا:

"أعطني ثلاثة أيام! ثلاثة أيام من أجل أن أذهب لإحضار طفلة هذه المرأة التعسة، سأدفع ما يلزم. تعال معي إن شئت.

- أتضحك عليّ! أجاب جافير. آه! هذا، لم أكن أظن أنك أهبل إلى هذه الدرجة. تطلب مني ثلاثة أيام لتروح وتقول من أجل الذهاب لإحضار طفلة هذه المرأة! آه! آه! حلوه هادي! هادي والله حلوه!

- طفلتي! صاحت فانتين؛ إذهبوا لإحضار طفلتي! هي ليست هنا إذن! يا أختي الراهبة، أجيبيني. أين كوزيت ابنتي؟ أريد طفلتي! موسيو مادلين! يا سيد رئيس البلدية!"

ضرب جافير الأرض بقدمه:

"ها هي ذي الأخرى، الآن! هلا خرست؟ أقول لك إن السيد مادلين لا يوجد، وإن السيد رئيس البلدية لا يوجد.هناك لص، هناك واحد اسمه جان فالجان! هو الذي أُمسك به، هذا ما يوجد!"

نهضت فانتين على ذراعيها ويديها؛ نظرت إلى جان فالجان، نظرت إلى الراهبة، فتحت فمها كمن تريد الكلام، فخرجت صرخة حادة من أعماق صدرها، مدت ذراعها، فتحت وأغلقت يديها، وبحثت حولها، ثم سقطت على المخدة.ضرب رأسها بحديد السرير، وأتى يسقط على صدرها، الفم مفتوح، والعينان مفتوحتان. لقد ماتت.

وضع جان فالجان يده على يد جافير الذي يمسك به وفتحها كما لو كان يفتح يد طفل، ثم قال لجافير:

"لقد قتلت هذه المرأة.

- Finirons-nous ! crie Javert. Je ne suis pas ici pour t'écouter. Les gendarmes sont en bas. Marche tout de suite, ou je t'attache les mains! »

Dans un coin de la chambre il y a un vieux lit en fer tout cassé qui sert aux sœurs, la nuit, quand elles gardent les malades. Jean Valjean va à ce lit, enlève l'un des pieds, chose facile à un homme de sa force, et regarde Javert. Javert recule vers la porte.

Jean Valjean, son morceau de fer à la main, marche lentement vers le lit de Fantine. Quand il y arrive, il se retourne et dit à Javert d'une voix qu'on entend' à peine :

« Je ne vous conseille ! pas de me déranger en ce moment. »

Puis il pose les mains sur le lit et regarde Fantine. Il reste ainsi, muet, et ne pense plus à aucune chose de cette vie. Après quelques moments de cette rêverie, il se penche vers Fantine et lui parle à voix basse. Que lui dit-il ? Que peut dire cet homme rejeté de tous à cette femme qui est morte ? Il prend dans ses mains la tête de Fantine et la pose sur l'oreiller comme une mère ferait pour son enfant. Il lui rattache sa chemise et arrange ses cheveux. Cela fait, il lui ferme les yeux. Le visage de Fantine semble curieusement éclairé. La mort, c'est l'entrée dans la grande lumière.

La main de la morte pend hors du lit. Jean Valjean se met à genoux devant cette main, et y porte ses lèvres. Puis il se relève, et, se tournant vers Javert :

« Maintenant, dit-il, je suis à vous. »

- فلننته! صاح جافير. لست هنا لأسمعك. رجال الدرك تحت. امشِ في الحال، أو أَربُط يديك!"

كان في زاوية الغرفة سرير قديم حديدي مكسر كله تستعمله الراهبات الممرضات في الليل عندما يحرسن المرضى.ذهب جان فالجان إلى ذلك السرير، نزع إحدى قوائمه، أمر كان من السهولة لرجل بمثل قوته، ونظر إلى جافير. تراجع جافير نحو الباب.

سار جان فالجان بتؤدة نحو سرير فانتين، وقطعة الحديد بيده. عندما وصل إليه، التفت وقال لجافير بصوت يُسمع بالكاد:

"لا أنصحك بإزعاجي في هذه اللحظة."

ثم وضع يده على السرير ونظر إلى فانتين. بقي هكذا، صامتا، ولم يعد يفكر في شيء من هذه الحياة.بعد عدة لحظات من حلم اليقظة ذلك، انحنى على فانتين وكلمها بصوت منخفض.ماذا قال لها؟ ماذا يمكن لهذا الرجل المرفوض من الكل أن يقول لهذه المرأة الميتة؟ أخذ بين يديه رأس فانتين ووضعه على المخدة مثلما تفعل أُمٌ لطفلتها. ربط لها قميصها، ورتب شعرها.بعدما انتهى من ذلك، أغلق لها عينيها.بدا وجه فانتين منيرا بغرابة.الموت، هو الدخول في الضوء الكبير.

كانت يد الميتة تتدلى خارج السرير، جلس جان فالجان أمامها على ركبتيه، وطبع عليها شفتيه. ثم نهض، وبينما هو يستدير نحو جافير، قال:

"الآن، أنا لك."

Fin de la première partie

انتهى الفسم الأول

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