Occident: 13

Tu n'existes que dans les miroirs brisés

Le révolté que tu es contre les voleurs de tulipes

L'enfant rebelle l'indocile insurgé

Les montagnes te sont les plus attentives

Lorsque le vent devient ton pire ennemi

Et l'eau du ciel ton destin dans la bible

Elles défendent les oliviers qui pour t'élever ont dû se priver

Ton sang est de leur souffle et leur huile

Lorsque le feu embrase le monde entier

Elles cherchent à protéger les vignes

Lorsque les murs se dressent comme l'inimaginable des destinées

Elles reculent de peur pour toi et de stratagème

Mais tu arrives à tout casser

Sur la tête de ceux qui se cachent derrière

A tout pulvériser

A tout vaporiser

Leur ciment le premier

Leurs juments et crocodiles

Tu fais la fête de leur feu

Tu sculptes de leurs flammes ta cérémonie

En escaladant la tempête bleue

En volant sur les ailes de la nuit

En t'habillant de foudre et d'étincelles

En criant ton amour et ta haine

En créant ton char et ta charnière

En débarrassant les peinés de leur peine

C'est le souvenir d'un baiser que tu sauves

L'absolu du Jourdain dans la tête

L'absolutisme de la Seine devenue mauve

C'est leur itinéraire que tu bouleverses


Le majestueux Siège s'écroule au rythme de tes pas

L'ami de la négation et la négation du contradictoire c'est toi

L'ennemi de l'affirmation et l'affirmation de soi

Ta route d'épines et de rocs ne finit pas

Lorsqu'ils veulent t'attraper pour te jeter par-dessus les barrages

Tu mettras fin à ton voyage

Tu scinderas en deux leur mirage

Tu en feras l'appât des abeilles sauvages

Les armées du miel et du sel encercleront leur citadelle

Il faut tomber l'arrogance des chevaux rebelles

Les exigences de ton rêve sont celles de récuser les témoins du Ciel

Il faut affronter l'effronterie de la tutelle

Les vagues se déchaînent parce que les voiles n'obéissent pas

Les gorges se déchirent parce que les hommes ne crient pas

Les tambours se mettent en colère parce que les trompettes n'énoncent pas

Les sabres se rompent parce que les têtes ne tombent pas

Les bombes se glacent parce que les armées ne vainquent pas

Les châteaux se vident parce que les tableaux ne s'animent pas

Les rêves s'arrêtent parce que les cieux de ton rêve ne se remplissent pas d'étoiles

Les étoiles se fanent parce que les feux du ciel ne rugissent pas

Les lunes se broient parce que les doigts ne les palpent pas

Les soleils se noircissent parce que l'univers ne fera pas de toi son roi

C'est toi le tendre ravageur de l'univers

Remue ciel et terre

Secoue corps et cœur

Oh ! Toi l'oiseau de la peur

Et de la liberté

Le brouillard est son habit d'hiver

Tu le déchires pour découvrir son corps de volupté et de fantasme

Tu veux mettre fin à son mystère clair comme dans un vague rêve

Ses seins sont ta bataille

Ses cuisses sont ta science

Ses jambes sont ta tragédie

Ses pieds sont ta gouvernance

Ses ongles sont ta cérémonie

Son ventre est ta conscience

Son nombril est ta magie

Son champ de blés noirs est ton aberrance

Son sexe est ton drame infini

Ses profondeurs sont ton ingérence

Ses enfers sont ton paradis

Ses titans sont ton histoire

Ses démons sont ta soif non assouvie

Mais lorsque tu la possèdes pour que tu sois possédé à ton tour

Tout devient plaisir

L'illogisme de l'amour

L'absurdité du désir

L'extravagance

La griffe de l'élixir

La quintessence

La piété des monstres polis

L'absurdité des agences

La société définie des hommes indéfinis

Tout rentre dans l'ordre

Ou presque

D'après les ordres de ta philosophie

Les forbans de ta flotte

Les besoins de ta poésie

Tu luttes encore

Tu le dois

Tu dois lutter

Ce sera encore loin

Mais tu dois batailler

Tu dois battre l'armée du blanc

Le vent est ton frère

Le feu est ton cheval

Le mur est ton père

Le foudre est ta balle

La pluie est ta mère

Et son sein

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