Une nuit avec Tzipi Livni

Tes lèvres ont le goût de fraises de HaïfaJ’en veux pour mes soixante ans d’exilTes seins ont la forme de grenades de JaffaJ’en veux pour mes soixante jardins dans l’îleTes cuisses ont la douceur de soie de RamlahJ’en veux pour mes soixante rêves d’avrilTes pieds ont les traces de tiges de BarouahJ’en veux pour mes soixante fétiches habilesMes lèvres ont le goût de sang de GazaTu en veux pour mes soixante ans de merde infinieMes seins ont la forme de blessures de GazaTu en veux pour mes soixante couteaux dans le dos sans merciMes cuisses ont la raideur de troncs de GazaTu en veux pour mes soixante cauchemars d’aujourd’huiMes pieds ont comme refuge les pierres et les épines de GazaTu en veux pour mes soixante fouets ennemis amisNos deux corps se sont mêlés au seuil d’un nidQu’on a créé de mon sang et de tes fraisesQu’on a pétri de mes blessures et de tes grenadesQu’on a modelé de mes troncs et de ta soieQu’on a étoffé de mes pierres et épines et de tes tracesLe temps d’une nuit.
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