La Seine de mon pays

La Seine de mon pays est un fleuveDe feu et de sang et de rosesSur ses deux rivages s’abreuventLes étoiles qui naissent de prosesSes bateaux partent pour ne plus jamais revenirSes vagues sont nos désirsSes lumières nos nuitsSes souffles nos crisLa Seine de mon pays est une histoireDe filles et de garçons et de pierresSa fin est dans un miroirSon début est une chope de bièreSes héros comptent par milliersRêves et illusions à reculonsSes sabres, ses sables, ses beaux guerriersSon goût est de poison et de citronLa Seine de mon pays est un baiserSur le sein et dans la mainSur le ventre d’un pommierEt de près et de loinSon poison est ton mielSon feu est ton eau-de-vieSon noir est ton arc-en-cielSon traître mot est ton « tout dit »La seine de mon pays est une enfant morteLe mariage de la vie et de la mortLa fête de la tristesse en quelque sorteLe bonheur d’un port abandonné pour un autre portNous avons assassiné ses souriresNous avons pris du plaisirDe folieA l’infini.
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