Ta jambe est la fête des amputés Le cri des muets Et la larme des yeux verts Ta cuisse est l’océan des fées La faute des diamants Et l’arnaque des mystères Ton ventre est l’interdit aux enluminés Aux ongles des marins Et aux tapis de prière Comment faire pour te procurer le vent Te détacher de feu Te délivrer de pierre ? Tes citadelles se croulent à mon passage Je suis le moment de ton désir non désiré Tous les deux sommes l’erreur du symbole Paris cette idée noire Allons-nous vers notre histoire déchirée ? Tu craches ton sang Je lape ton sang Je suis le chien qui adore lécher les blessures Tu me livres ton corps Je défais ton corps Je suis l’ongle de Napoléon et de ses fioritures Le rêve que tu es s’évanouit la nuit Au Quartier Latin Sartre célèbre avec nous la mort dans l’âme La mort de l’existentialisme La mort de la poésie et des récits La mort des pages blanches La mort des hirondelles qui savent lire Pour t’aimer il fallait t’éviter Ce serait l’écart relatif en mathématiques Tu serais le clair ambigu des lunes et des structuralistes La maudite question sur la valeur La traversée de la Seine sous les ponts de la nouvelle ère La nouvelle ère des menteurs et des charlatans Ton histoire que j’adore et abhorre Mon histoire Mon déchirement Ton miroir fracassé Tes cheveux sont le deuil de l’automne Le saule pleureur de ma tombe Et le baiser de Judas Ton dos est la neige blonde sur une mahonne Le rivage inconnu des rames Et le gibet des lilas Tes hanches sont les damnés de linguiforme La lingotière des mots Et la sémiotique des sous-bois Comment faire pour te façonner autrement Te remodeler la volonté Et te recréer la fable ? |
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