Les villageoises se dévêtissent à la tombée de la nuit pour séduire la lune L’argent coule dans les champs On entend les étranges étreintes avec le vent On pense aux fleurs amoureuses Les seins des villageoises m’imposent le silence Leur ventre m’approche de la mort Je veux croquer une pomme Je veux m’accoupler avec une poire Les villageoises se revêtissent au petit jour pour mentir au soleil L’or se déverse dans les ruelles On voit les ombres familières de temps On a envie de boire l’eau de la source Les traces des villageoises me troublent et je crie Leurs souliers compriment mon enfance Je suis heureux comme un coing Je suis coupable comme un chat L’amoureux de la terre trahit Lorsqu’il aime il détruit Lorsqu’il adore il anéantit Lorsqu’il jure il injure C’est pour quoi la terre s’attache à lui Les arbres pour lui s’arrachent les cheveux Le vent lui jure obéissance La pluie abreuve les bouches sèches de ses pieuvres C’est la condition de l’allégeance A condition que les villageoises fassent une fête de la tempête A condition que le tonnerre soit chuchotement A condition que l’éclair vienne après le passage de leurs mains sur mon ventre Les villageoises savent comment me conquérir Comment me vaincre au combat de leurs lèvres avec le printemps Comment me rendre tige de l’absolu Comment me consomme comme la flamme de désir Comment m’arracher à moi-même au moment où la nature se dégrade avec l’étouffement de leur plaisir Comment me mettre à même de jouir leur vie Comment me négocier moi le possesseur de leurs bas en soie comme une pièce de monnaie sans valeur avec la magie Mais je ne suis que de passage Et elles, elles seront toujours là Pour envoûter l’univers. |
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