Mère, pourquoi tu fermes la porte de l'enfer devant moi ? Moi, j'adule le feu, le grenat et les éclats J'admire les prophètes qui y fuient le paradis J'apprécie les débats qu'ils font sur la philologie Mère, pourquoi tu ne me laisses pas être choisi comme tu as été choisie ? Moi, je serais le gardien de l'animosité et de la mélancolie Je libérerais les damnés de leurs chimères Je séparerais les proies de leurs statues de pierre Mère, pourquoi tu cries contre moi pour faire la prière ? Moi, je préfère ne pas prier pour conquérir l'enfer Je prêche l'incroyance pour redoubler les fautes Je sème la non espérance pour récolter les émeraudes Mère, pourquoi tu es contente de moi quand je fredonne tes notes ? Moi, j'aime vibrer à la cadence de pas qui rôdent J'exige regarder les spectacles hallucinants à l'harmonie romaine J'adore vivre la noire géhenne de l'aventure humaine Mère, dis bonjour de ma part à toutes les théologiennes Moi, je suis leur angoisse et leur passion félonne Je reste là debout à l'extérieur de ta bulle de cristal Je reste là debout à l'ordre de ton dieu qui met tous ses préférés près de lui au bal de flammes. |